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Un projet de tournée au Québec et un besoin de se présenter musicalement moins foisonnant que dans l'album précédent donna le jour à ce nouvel album enregistré en trois jours. L'album est sorti d'abord au Québec en parallèle de la tournée.
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Les feux de la Seine |
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(Néry / Cyril delmote / Olivier Daviaud)
Un clochard dans le métro “Richard Lenoir” disait : “ Eh ben, il pleut encore ?… … T’as vu les innondations qu’y a en c’moment… Ah ! les pauv’ gens!… Bon d’accord, moi j’suis dans la merde!… mais ceux qu’ont que’que chose, les pauvres!!!”
De l'eau glisse impertinente sur le goudron figé, le soleil qui hésite préfère se recoucher. Le vent vicieux serpente dans les manteaux glacés, imposant sa visite, la Reine est annoncée.
Pour que la Seine s'amuse, on enferme les berges, et tranquille elle abuse de ses rives qu'elle immerge. La ville rendue complice, voulant lui rendre hommage, se prend comme une actrice à changer de visage.
Courtisanes impatientes fraîchement toilettées, souhaitant couper les ponts au tourisme Nippon, secrètes, l'île Saint-Louis et l'île de la Cité, se voient déjà réjouies bientôt indépendantes.
Un peintre du dimanche format "demi-raisin" retrousse les deux manches et s'essaye au dessin. D’une touche d’hiver Très finement poudré Paris se dépoussière, En poussières givrées.
Des éclats de cristal, Déchirent la torpeur, Le peintre a bien du mal A saisir les couleurs Et tandis que la Seine frise la cote d'alerte, l'artiste travaille à perte et se fiche de la sienne.
Un promeneur en exil S’éloigne des badauds Au chemin difficile D’une rampe à fleur d’eau. Lent déséquilibriste, Ses pas sont en danger, Entre Seine et touristes La fierté sous les pieds
De l'eau glisse impertinente sur le goudron figé, le soleil qui hésite préfère se recoucher. Le vent vicieux serpente dans les manteaux glacés, imposant sa visite, la Reine est annoncée.
Et des fêtes d'un nouvel An un peu trop arrosé la Seine dans son élan s'éveille délurée Aux lumières de janvier Paris sort de sa nuit, et constate enchanté: “ La Seine pisse au lit! “
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Les amants du lundi |
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(Néry / Olivier Daviaud)
Les amants du lundi Sont deux enfants jolis La fille lui sourit Il pousse la minuterie. Les amants du lundi S’aiment un coup dans le noir Un coup la lumière luit.
Les amants du lundi S’aiment un coup dans l’couloir Un coup au Paradis Les amants du lundi Sont de grands impatients Qui s’aiment comme des enfants.
Un paquet de gâteaux En guise de resto Du Coca au goulot Et la vie coule à flots.
Les amants du lundi Ne s’embrassent jamais Quand je pousse la porte Pas un baiser surpris. Quand je passe, jamais, Aucun élan ne les porte Ils sourient !
Les amants du lundi Sont montés à l’étage A l’étage où je vis Comme des enfants pas sages Qui chuchotent et qui rient Ils se croient seuls ici Et je le suis aussi !
Moi l’oreille ahurie J’écoute leurs images Leurs images que j’envie Des amours de leur age. Mon oreille attendrie Déguste leurs baisers Qu’ils me font partagés Malgré elle, malgré lui. Les lèvres qui s’approchent A peine mouillées s’accrochent. Elle sourit, lui aussi. Moi aussi je souris Moi collé à la porte, Eux, collés l’un à l’autre, Mes rêves les escortent, Eux en font déjà d’autres.
Les amants du lundi Sont deux enfants ravis Qui dévalent les marches De leur amour en marche. Les amants du lundi Ne se sont pas tout dit Ils y penseront mardi En rêveront mercredi Ils s’appelleront jeudi Vendredi ou samedi, Dimanche après-midi Après-midi d’ennuie ! Mais dimanche à minuit : « ça y’est on est lundi » !
Les amants du lundi Sont deux enfants qui s’aiment, Se désirent et s’étreignent Dans ce couloir crépis. Les amants du lundi Sont vraiment dans la lune Car je les ai surpris Enlacés brun et brune… « Et on était …mardi » !
Les amants du lundi Sont deux enfants jolis La fille lui sourit, Il pousse la minuterie. La fille lui sourit, Il pousse la minuterie. La fille lui sourit, Il pousse la minuterie.
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